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L'histoire des feux d'artifices

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L'histoire des feux d'artifices Empty L'histoire des feux d'artifices

Message  Omega- Dim 13 Juil 2008 - 23:23

Voici un post récupéré de l'ancien forum, de circonstance ! (booumm boum). Je ne sais pas qu'il l'avait posté. Bon 14 juillet 2008 à tous
L'histoire des feux d'artifices Feux-artifices-2748


Petite histoire des feux d’artifice
Des feux qui nous viennent de Chine
La Chine connaît la poudre et l’art d’en faire des explosions de bruit ou de lumière au moins depuis le VIIIème-IXème siècle. L’empereur de Chine affirme même en 1719 que son pays maîtrise les feux d’artifice depuis plus de 2000 ans. En France, la poudre est utilisée d’abord pour les bombardes (qui apparaissent à la bataille de Crécy) en 1346 avant de devenir un instrument de divertissement.

Les premiers feux d’artifice
Ces feux sont dits «d’artifice» pour montrer qu’ils ne sont pas naturels, qu’ils ne sont causés ni par un incendie ni par la foudre. On les utilise en France à travers des dragons festifs crachant le feu dès le XVIème siècle : en clair, le feu d’artifice se contente d’abord d’imiter le feu ! On ajoute progressivement à la poudre des «garnitures», notamment de la poussière d’or et d’argent très prisée en Occident (les couleurs ne viendront qu’au XVIIIème siècle). On combine des formes, des rythmes à travers des «étoiles», des «pluies d’or», des «serpentaux», etc.

Un support de récit plutôt qu’un jeu de couleur
Si aujourd’hui, on admire la belle bleue, la belle rouge et le bouquet final… autrefois on intégrait les feux d’artifices dans des spectacles et on ne les regardait pas pour eux-mêmes : ils devaient soutenir une intrigue théâtrale, un conte, un récit de bataille... Le premier grand spectacle de feu d’artifice est donné en 1612 pour les fêtes de mariage de Louis XIII et d’Anne d’Autriche à l’issue de cortèges de chars allégoriques et de cavaliers. Le feu d’artifice va devenir désormais, selon P. Bracco et E. Lebovici, «le signe de la victoire et de la prospérité […] et le moyen de réjouissance adopté pour célébrer tous les événements historiques».


Feux de jardins et feux de table
À partir de la seconde moitié du XVIIIème siècle, on voit apparaître des feux d’artifice tirés dans les jardins : ils se suffisent à eux-mêmes par la succession des couleurs et des formes et le théâtre ne fait plus partie du jeu. Ces petits feux de jardin sont surnommés des «impromptus». La cour et l’aristocratie connaissent aussi des feux de table lumineux et parfumés, produits à partir de toutes petites fusées peu bruyantes.

Des feux du roi à ceux de la République
Fin XVIIIème siècle, les caisses sont vides et les feux d’artifices se raréfient parce qu’ils sont trop coûteux. On ne les utilise plus guère que pour les mariages des héritiers directs du roi et pour la naissance du Dauphin en 1782. Quand la République arrive, ils sont d’autant plus mal vus qu’ils rappellent trop les divertissements des privilégiés… et que c’est la Convention de 1792 qui doit acquitter les dettes du gigantesque feu d’artifice tiré en l’honneur du mariage du futur Louis XVI, un feu dont Louis XV avait été si fier qu’il avait cherché, dit-on, un compliment de son grand argentier : ‘Que pensez-vous de ma fête ?’ lui demanda-t-il.
‘Impayable, Sire’, lui aurait répliqué son argentier.



Quand le feu d’artifice revient à la mode
C’est le Premier puis le Second Empire qui vont renouer avec la tradition monarchique de fêtes pyrotechniques. Les fusées des Ruggieri célèbrent en 1810 le second mariage de Napoléon 1er et en 1852 la fête du 15 août du futur Napoléon III. La IIIème République va suivre le mouvement, en illuminant en 1880 le jour désormais choisi comme fête nationale (le fameux 14 juillet) par des feux de Bengale, des rassemblements et des fêtes en plein air. Le succès est au rendez-vous et la fête se renouvelle désormais d’année en année : riche ou pauvre, toute municipalité a désormais son feu d’artifice.
Un 14 juillet sans pétards et illuminations, ça n’existe plus !
- Marie-Odile Mergnac -
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